Les Aigladines abritent un musée, la maison de Zulma, dans un des nombreux mas de ce hameau. C'est Robert Pongy, le propriétaire, qui est à l'origine de ce musée. "Lorsque j'ai pris ma retraite, j'ai retrouvé cette maison en l'état car ses habitants gardaient tout et ne jetaient rien ; il n'y a en effet aucun changement majeur dans la structure et la construction de cette maison, qui fait partie d'un mas Cévenol".
Ces habitants étaient entre autres sa grand-mère, Zulma, mais aussi ses oncles Franck et Roger Laporte.
Réparti sur plusieurs salles (une cuisine, une salle à manger, une cave, deux chambres...), ce musée permet de découvrir une multitude d'objets qui servaient à se nourrir, se loger, se chauffer, cultiver la terre, ramasser les chataignes... Nous y trouvons mêmes de vieux vélos (Roger Laporte était facteur) et comme le dit Robert, "les vélos n'avaient qu'une vitesse à l'époque".
Le maison de Zulma est un émouvant témoignage de la rudesse des conditions de vie dans les Cévennes, il n'y a pas si longtemps que cela. Par exemple, il n'y avait pas "l'eau de la ville", et celle-ci devait être puisée dans la citerne. De noubreux objets sont des témoins de cette rudesse. Par exemple, dans la cuisine, pièce très significatice de ces conditions de vie, se trouve un mystérieux objet devant la cheminée, dont on peut avoir des difficultés à comprendre l'utilité. Il s'agit de la "planquette".
Cet objet, qui se trouvait devant la cheminée est en fait un "chauffe-pied". Le principe était d'insérer de la braise dans l'objet en métal puis de placer l'objet dans un support : un petit boitier en bois, comme le montre la photo ci-dessous. On mesure l'utilité de cet objet quand les hivers étaient rudes...
La planquette sortie de son support.
Autre exemple : le pisaïre et le ventaïre
Il s'agit de deux appareils qui permettaient de travailler la chataigne. Le pisaïre servait à décortiquer les chataignes sèches et à les déshydrater, en enlevant la peau.
Le pisaïre de Robert.
Ensuite, le ventaïre permettait d'enlever les poussières, comme le montre la photo et la vidéo ci-dessous.
Chaque année, Robert Pongy utilise ces deux outils après la récolte des chataignes, une fois que celles-ci sont sèches.
La maison de Zulma est donc une véritable mine de trésor, entretenue avec passion par son propriétaire, qui se fait un plaisir de donner des explications aux nombreux visiteurs. Il est donc urgent de découvrir la maison de Zulma en passant aux Aigladines.
SB
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