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L'hiver...

Des informations, des rubrIques autour de l'hiver...

Sur cette page, l'hiver est maître...

 

 

Y aura-t-il de la neige dans les Cévennes cette année ? Rien n'est moins sûr, étant donné la douceur ambiante jusqu'à tout récemment... Pourtaht, il n''y a pas si longtemps, il neigeait beaucoup plus, comme le montre le joli film ci-dessous, qui date de 1986.

Nous sommes au Pompidou, en Lozère, à 772 mètres d'altitude. Voici la partie 1. Et ensuite la partie 2.

SOURCE : EMALA FLORAC / 2004

https://youtu.be/5_iGYmSenJI

https://www.youtube.com/watch?v=NekiuMxtN2I&feature=youtu.be

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ource : EMALA FLORAC / 2

EN HIVER

Le sol trempé se gerce aux froidures premières,
La neige blanche essaime au loin ses duvets blancs,
Et met, au bord des toits et des chaumes branlants,
Des coussinets de laine irisés de lumières.

Passent dans les champs nus les plaintes coutumières,
A travers le désert des silences dolents,
Où de grands corbeaux lourds abattent leurs vols lents
Et s’en viennent de faim rôder près des chaumières.

Mais depuis que le ciel de gris s’était couvert,
Dans la ferme riait une gaieté d’hiver,
On s’assemblait en rond autour du foyer rouge,

Et l’amour s’éveillait, le soir, de gars à gouge,
Au bouillonnement gras et siffleur, du brassin
Qui grouillait, comme un ventre, en son chaudron d’airain.

Emile Verhaeren


Hiver 2011

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Une recette de confiture typiquement cévenole pour

passer l'hiver...

 

La confiture de châtaignes

Voici une confiture pour préparer les fêtes. La confiture de châtaignes se prépare de la manière suivante :

Tout d'abord, il faut laver les châtaignes, puis les plonger dans de l'eau bouillante (cuisson : 5 minutes environ).
Ensuite, étape un peu longue, il faut les sortir et les peler une par une (les châtaignes doivent être encore chaudes car c'est plus simple).
Une fois que les châtaignes sont écorcées, remettre les châtaignes à cuire dans de l'eau un peu salée. Ensuite, une fois cuites, il faut en faire de la purée puis ajouter du sucre et de la vanille. Après une petite demi-heure de cuisson supplémentaire, mettre le tout dans des pots.

Ingrédients : pour 500 grammes de purée de chataignes:: 400 g de sucre, 1/2 sachet de sucre vanillé.
La confiture de châtaignes peut accompagner pleins de desserts surtout en cette période de fin d'année.

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Photo d'hiver... La neige est tombée sur le figuier. Bientôt le redoux...

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De toutes les belles choses
Qui vous manquent en hiver,
Qu'aimez-vous mieux ?
- Moi, les roses;
- Moi, l'aspect d'un beau pré vert;
- Moi, la moisson blondissante,
Chevelure des sillons;
- Moi, le rossignol qui chante;
- Et moi, les beaux papillons.
Le papillon, fleur sans tige
Qui voltige,
Que l'on cueille en un réseau;
Dans la nature infinie,
Harmonie
Entre la plante et l'oiseau.

Gérard de Nerval

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Une petite animation sympathique autour d'un bonhomme de neige ==> ici

 

LES FEUX DE LA SAINT-JEAN


En Cévennes, durant la nuit de la Saint-Jean, la nuit du 23 au 24  juin, il était fréquent qu'on allume des feux. On utilisait notamment de la bruyère sèche (celle qui avait servi aux vers à soie à faire leur cocon). Voici un témoignage trouvé dans "Du paysage et des temps - La mémoire orale en Cévennes vallée Française et pays de Calberte" (Pierre Laurence - édité par le Parc National des Cévennes) :

"On était quelques-uns là, mon frère, où mon cousin (...). Alors là-dessus, y a un rocher, qu'on appelle le Feu de la St Jean, parce qu'on y faisait le feu. [...]. Alors justement, ça tombait à la période où on avait décoconné les vers à soie, où on avait de la bruyère sèche, on y portait des fagots de bruyère et on y mettait le feu à la veille du 24. Et ici, aux environs, là, à Appias, là-bas, ils le faisaient (...) on voyait les feux d'un côté à l'autre ! Maintenant, c'est perdu. " 

 
Il existait aussi  dans les Cévennes, mais de façon assez marginale par rapport à d'autres régions, l'usage de faire passer les bêtes dans les cendres du feu au petit matin de la Saint-Jean (moutons, vaches...). Même qu'un jour, selon le même témoignage, "on, a failli ficher feu (car des genêts étaient entassés pour faire passer les bêtes) (...). Je vous assure que mon père nous a chanté quelque chose. On avait ramassé des genêts et on s'était pas méfié." (...)

 

LA BÛCHE DE NOÊL

En Cévennes aussi, on mettait dans la cheminée, à la veille de Noël (surtout pas le jour de Noël), une bûche de taille imposante. Il fallait que cette bûche brûle jusqu'au Jour de l'An. Il s'agissait en général d'un gros chêne pas trop sec. Certes, dans les maisons, les cheminées étaient souvent grandes mais on plaçait souvent la buche en travers. Cette bûche devait tenir toute la semaine, quitte à ce que l'on retire un peu du feu la nuit. Cette coutume ancienne  s'appelait le "calendrier" parce qu"il fallait démarrer l'année avec cette nouvelle bûche. Elle avait une valeur protectrice autour des élevages et contre certains animaux nuisibles (rats...). Le Jour de l'An, on mettait les cendres dans les jardins ou dans les champs. Il ne reste certainement plus beaucoup de cheminées qui permettent de faire brûler une grosse bûche. Cette vieille coutume a disparu aujourd'hui... mais la bûche patissiere nous en rappelle le souvenir...

source image : ingenius2003.free.fr

 

 

En hiver

Le sol trempé se gerce aux froidures premières,
La neige blanche essaime au loin ses duvets blancs,
Et met, au bord des toits et des chaumes branlants,
Des coussinets de laine irisés de lumières.

Passent dans les champs nus les plaintes coutumières,
A travers le désert des silences dolents,
Où de grands corbeaux lourds abattent leurs vols lents
Et s’en viennent de faim rôder près des chaumières.

Mais depuis que le ciel de gris s’était couvert,
Dans la ferme riait une gaieté d’hiver,
On s’assemblait en rond autour du foyer rouge,

Et l’amour s’éveillait, le soir, de gars à gouge,
Au bouillonnement gras et siffleur, du brassin
Qui grouillait, comme un ventre, en son chaudron d’airain.

Emile Verhaeren (1855 - 1916)

 

 Fichier:Emile Verhaeren01.jpg

 

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